C’est la manière avec laquelle nous prenons nos décisions à La Fabrique Citoyenne Voiron. Ce n’est PAS le consensus. C’est même très différent…

Le consentement à une décision va de « J’adhère à fond » à « Je peux vivre avec ». Cet espace entre l’adhésion complète et le fait qu’on puisse vivre avec, change beaucoup de choses. On ne cherche pas à ce que tout le monde soit d’accord avec la décision, mais seulement que personne n’ait d’objection à celle-ci.

On ne cherche donc pas la « meilleure décision possible » mais celle à laquelle tout le monde consent au moment présent.

Le consentement s’exprime en disant « Pas d’objection. » lorsqu’on nous demande notre avis.

Qu’est-ce qu’une objection ?

C’est un point important pour comprendre la prise de décision par consentement.

Une objection est ce qui survient quand on répond positivement à la question « Cette proposition pourrait-elle être dangereuse pour le groupe ? » ou « En quoi cette proposition pourrait me pousser à quitter le groupe ? ».

Une objection pour être recevable doit être majeure et argumentée. Majeure parce qu’il y a effectivement mise en danger du collectif ou de votre participation au collectif. Et argumentée parce qu’elle doit s’appuyer sur des faits observables par tous et toutes. L’objection explique les conclusions tirées, et ce en quoi c’est un souci, en lien avec les objectifs de la réunion et du groupe de travail.

Considérez l’objection comme un cadeau que vous faites au groupe : Formuler une objection, ce n’est donc pas tourner en rond mais tâcher d’éviter un mur.

Ça peut démarrer par un vague sentiment d’inconfort mais il est important d’arriver à sa cause. A la limite « J’ai peur » ou des expressions de sentiment, peuvent être des portes permettant de poser des question pour explorer.

Ce que n’est pas une objection…

Ne sont pas recevable…

→ « C’est nul » car non reliées à l’objectif général, non argumentées…

→ «Je ne comprends pas » n’est pas recevable. Bien sûr, on peut ne pas comprendre mais normalement, lorsqu’on gère une décision par consentement, une étape précédente de cette gestion consiste exactement à traiter les point d’incompréhension.

→ « J’aime pas ! ». Une objection n’est pas une préférence. Il ne s’agit pas d’exprimer que c’est, ou pas, ce qu’on voudrait. En démocratie et en gestion collective, ce qu’une personne isolée veut importe peu. En revanche le fait qu’elle puisse vivre, ou pas, avec la décision prise avec le collectif, est crucial. C’est très différent et c’est dans cet espace de tolérance que peut se construire du vivre ensemble. Et c’est pas de la tarte!

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